L’apparition des cancers chez les 25-49 ans a augmenté de 24% entre 1995 et 2019 pour seulement 10% pour les plus de 75 ans nous dit le Cancer Research UK. Son ampleur est une énigme pour Charles Swanton oncologue au sein de cette fondation. Les changements de mode de vie et d’alimentation avec l’augmentation de l’obésité sont des facteurs de risque en particulier pour l’altération de la flore intestinale. Au UK la moitié des aliments consommés sont des produits ultra-transformés. Ce sujet a été largement évoqué au congrès de L’ASCO à Chicago. Une étude de l’Université de Washington a montré que des patients de moins de 50 ans atteints d’un cancer des intestins présentaient un nombre important de bactéries susceptibles de former une tumeur. Ces bactéries étant liées à une alimentation faible en fruit et légume.
Bien qu’une campagne d’information « Never too young » ait été lancée en 2013, leurs symptômes ne sont pas pris au sérieux par les médecins généralistes et lors du diagnostic il est souvent trop tard.
Des fonds ont été levés grâce au peuple britannique pour financer un programme de recherche nommé « Prospect » afin d’identifier les facteurs de risque du cancer de l’intestin chez les moins de 50 ans et de mettre en place des stratégies de prévention. Cette étude concernera des patients émanant de plusieurs pays, Royaume-Uni, Etats-Unis, Mexique et plusieurs pays européens dont la France. Ce phénomène a été constaté dans au moins 18 pays.
Le Figaro 17 juin 2024